La nourriture du coq de race est un mélange de maïs, viande hachée crue, poisson grillé, jaunes d'œufs, fruits, légumes et vitamines d'appoint.
Avant le combat, chaque éleveur utilise des recettes secrètes.
L'art de chacun est jalousement préservé, nous n'en saurons pas plus.
Beaucoup de temps et d'attention est consacrée à ce petit joyau dont le prix peut atteindre 1500 euros.
A l'âge de deux ans, le protégé est prêt.
S'il manifeste le désir de se battre, il ira dans l'arène, accomplir son destin.
Car il n'est pire ennemi du coq que le coq. L'oiseau de bataille est un animal sauvage domestiqué.
Issu de croisements, il a pour origine le coq de Bankiva. Cinquante siècles auparavant on le trouvait au nord de l'Inde.
Naturellement, ce coq mâle vivait seul parmi un groupe de poules. Il ne tolérait aucune concurrence sur son territoire.
Cette agressivité s'explique notamment par le fait que, contrairement à beaucoup d'animaux, les accouplements ont lieu toute l'année, sans période de repos.
L'intrus qui ose aborder ce mâle unique vient pour se battre et gagner. Le combat était alors mortel.
Doté d'une agressivité naturelle et d'une combativité spontanée à l'égard de leurs congénères, ils se battent pour les poules; ou pour la sauvegarde de leur territoire.
Aujourd'hui, ils se disputent vaillamment sous l'œil attentif de leur maître.
L'apprivoisement n'est que partiel et l'agressivité, à l'intérieur de l'espèce, est toujours privilégiée.
Le coq de combat allie spontanément la hardiesse à l'envie de gagner et la splendeur à l'art de s'imposer.
En plus de son courage, l'oiseau guerrier dispose, pour vaincre, d'une intelligence de combat. Il utilise tactiques et stratégies.
Le combattant doit être capable d'anticiper tout mouvement de son adversaire afin de bondir sur lui et de frapper juste, de préférence à la tête, au poitrail ou aux reins.
Obstinés à ne suivre que leur instinct de tueur, ils offrent au public des combats spectaculaires.